Dômes à l’école - Dôme silence

Intervenants : David Guerra, Thomas Pachoud et Paul Ambrosino
Participant·es : Les élèves de CM2 de la classe de Jérôme Panié avec Dereck, Loris, Emy, Thomas, Amaury, Emma, Jade, Anaïs, Justine, Timéo, Lucas, Alwena, Elouan, Noa, Lilou, Clara, Lilou, Tess, Mathéo, Clarisse, Annelise, Ghélor, Neda, Candice, Timéo, Léalie, Emily
Partenaires : école primaire de Saint Didier d’Aussiat et mairie d’Aussiat
Dates / période : du 3 décembre 2020 au 6 juillet 2021
Durée de l’atelier : 6 ateliers de 3 heures chacun par classe participante
Partenaire et localisation : École primaire de Saint Didier D’Aussiat / 157 route de Montrevel 01340 Saint-Didier-d’Aussiat
Le Dôme a été réalisé dans le cadre du Dôme Bresse Camp.

CABANE 08 : Le Dôme du Silence

“Où il est question de l’importance des chuchotements”

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Jour 421

“Hurlements de l’automne.”

Une bande de gosses abandonnés sont rassemblés dans la cour de l’ancienne école. Hauts comme 10 lunes d’été peuvent faire grandir des cellules d’Homme.

Ils avaient fui le brouhaha des villes, les ondes mobiles et le vacarme assourdissant des gens-qui-roulent-sur-l’asphalte. Pour eux, l'essentiel était de dompter le silence pour mieux se mettre à l’écoute du vivant qui chuchote. D’ailleurs, on les entendait peu.

Un mot, et tout était dit !

Ils nous avaient demandés :

“ Dans le ciel

Sa majesté l’oiseau

Rêve de nager “

...

“ Et toi, t’es-tu déjà écouté, de l’intérieur ?”

Avec eux, on a fabriqué un dôme capitonné comme un nid douillet. Une cabane où l’on se tient attentif, baigné dans les lueurs tamisées d’un nuage vapeur.

Au milieu, un trône vibrant, comme un tympan.

Le siège des rois du silence.

Le Dôme du Silence

Le thème de votre dôme

Les bruits

Description :

A l’intérieur du dôme, des bruits apaisants : la mer, les oiseaux, la forêt, le bruit des feuilles, le bruit du vent, projeter une cascade, …

A l’extérieur du dôme, des bruits agressifs : voitures, avions, trains, …

A quoi pourrait ressembler le dôme ?

Des matériaux de récupération, du bois, toile grise pour la pollution extérieure, toile verte pour l’intérieur, des images d’oiseaux, d’animaux, des fleurs

Avoir un petit tunnel pour l’entrée, une lucarne au sommet du dôme pour voir le ciel,

Avoir des détecteurs de mouvement pour déclencher un son dès que l’on passe devant. Et un autre détecteur à l’intérieur du dôme pour déclencher le son quand on rentre.

Mettre des coussins au sol pour se reposer dessus.

La fiction

Après une longue réflexion sur les contraintes techniques du dôme qui ne laisse qu’une seule personne entrer à la fois, les élèves se sont orientés vers des récits courts : les haïkus, de très courts poèmes originaires du Japon. En plus de répondre à des contraintes techniques, les haïkus sont agréables à l’oreille et sont très imagés ce qui permet aux participants de visualiser des images avec ces poèmes comme dans la pratique de la méditation. Pour appuyer l’importance du choix de chaque mot, nous avons parlé et testé en classe l’expérience de Kiki et Bouba (phénomène d’association entre le son et l’image selon les associations que notre cerveau peut faire de manière arbitraire.

Une brise glaciale

Ensorcelle le bois

J’aperçois une étincelle

Fleur éclatante

Chante à la folle lumière

L’été est bien là !

Flocons de neige

Sur un tapis de feuilles endormies

Tombent dans le vent

Hérissons endormis

L’arbre tremble de froid.

Réveil de l’hiver

Neige froide

Enveloppe les arbres endormis

L’hiver rugit

Feuilles évanouies

Un hérisson qui grelotte

Un arbre s’endort

Les feuilles maladives

Tombent de l’arbre dépouillé

Réveil de l’automne

Fine couche de neige

Une feuille colorée survit

Au passage de l’hiver

Puissance du soleil

Chaleur écrasante de l’été

L’étang y succombe

Lacs glacés

Flocons légers dansent au vent

L’hiver est là

Feuilles libérées

Volent en couleurs dans le ciel

Esquisse de tableau

Allers-retours incessants

Dans un puits déshydraté

D’un seau assoiffé

Trois sœurs fleuries

Pleurent dans le pré

L’arrivée de l’hiver

Vents déchainés

Tourbillon de feuilles maladives

Hurlement de l’automne

Pourchassés par le temps

Froid glacial et neige dorée

S’enfuient

Soleil rugissant

Nature éclatante de mille couleurs

Chanson de l’été

Dans le ciel

Sa majesté l’oiseau

Rêve de nager

Dans cette savane,

Le monde se prosterne,

Le lion rugit

Un présage,

Dans l’écume de cette vague,

Une bonne nouvelle.

Dans une grotte

La lumière perce les ténèbres

L’espoir renait.

Très chaud désert,

La vie réapparaît,

Une oasis en vue

Le poisson

Devant l’immensité de l’eau

Chante sa joie

Sur les nuages

L’oiseau vole de ses rêves

À la réalité

Dégel en vue

Le chant des oiseaux

Réveil le printemps

Sur les nuages

Vol des oiseaux

Une blancheur étincelante

Sous le soleil couchant

Sur l’ombre d’un cerisier en fleur

Un oiseau chante et danse

Le soleil

Se regarde dans l’eau

Il est ébloui

Les cigales chantent

Les feuilles et les arbres dansent

Début de l’été

Fraîcheur du matin

Doucement je sens ma main

Caresser le vent

Les fleurs dorées

Dans les forêts douces et fraîches

L’été commence

Dehors le vent

Un oiseau chante avec les arbres

Et le soleil sourit

Le jardin est peint

Les feuilles d’octobre s’évanouissent

Dans le soleil couchant

Ah! Le bel étang

Une grenouille plonge

Une fleur en sort

Du bel arc-en-ciel

Tombent des couleurs multicolores

Sur les champs dorés

Pendant que tu rêves

Des arbres dansent et chantent

Chaque hiver

Hiver déprimé

Le champ de l’oiseau

Réveil le printemps

Air glacial

Une envie de tomber

C’est l’automne

Une fleur

Sous le soleil rougeoyant

Laisse éclater sa joie

Les rayons du soleil

Caressent ma douce peau

Arrivée de l’été

Un beau soleil blond

Une feuille tombée de son arbre

Et voici l’automne

Des gouttes tombent

Sur le jardin épuisé

De supporter la chaleur de l’été

Frémissement des blés

Balancés par le vent

Le lapin se délecte